L'exposition "La jeune fille sans mains : animer en liberté" présente, à travers des dessins au fusain et tableaux lumineux, le processus créatif de Sébastien Laudenbach qui réalise ici son premier long métrage inspiré d'un conte des frères Grimm.
PHENAKIS fait découvrir au public, petits et grands, les œuvres originales qui se cachent derrière les films, et porte ainsi l’animation au-delà des frontières du film et de l'écran.
Le processus de création de Sébastien Laudenbach est presque aussi singulier que ses films. L'exposition retrace ce cheminement entamé il y a 20 ans avec Journal (1998), jusqu'à son premier long métrage inspiré d'un conte des frères Grimm. Fruit de dix ans de recherches, abandons et recréations, La jeune fille sans mains aurait pu exister sous des formes bien différentes. Les dessins au fusain sur papier craft, exposés ici, sont la trace d’une première version du film, qui n’a jamais vu le jour. Certains éléments de recherche sont troublants de ressemblance avec le film réalisé dix ans plus tard : cadrages, mises en scène, paysages...
Les dessins au fusain ou le carnet de recherche donnent accès à la lente appropriation du récit par Sébastien Laudenbach : « Je pense que les enjeux artistiques vont au-delà du scénario. Certains films d’animation ne passent pas vraiment par une dramaturgie, mais plutôt par un ressenti qui a à voir avec le visuel, la texture, le rythme...». Le style graphique finalement adopté et visible dans les tableaux lumineux est proche de l’esquisse, à la composition dénudée. Cette liberté formelle épouse le désir d'émancipation de la jeune fille.
La jeune fille sans mains, voyage lumineux vers la liberté, a été primé dans le monde entier.
En complément de l’exposition, vous pouver louer les droits de projection publique non commerciale sur le site ADAVPROJECTIONS.
Le DVD " La jeune fille sans mains" est également disponible à l'ADAV avec droits de prêt et de consultation sur place. Rendez-vous sur le site : www.adav-assoc.com
À propos du film :
Ce conte méconnu est dominé par un motif auquel le réalisateur est sensible : « [la main] exprime l’idée d’activité, de puissance, de domination. La main est comme une synthèse, exclusivement humaine, du masculin et du féminin : elle est passive de ce qu’elle contient, active de ce qu’elle tient. Elle différencie l’homme de l’animal. Quand le père coupe les mains de sa fille, il lui coupe la possibilité de faire. Il la rend dépendante. Le prince offre des bras d’argent à la jeune fille. Il lui offre donc un simulacre d’autonomie et retourne à ses activités. La jeune fille est alors condamnée à attendre et à élever son enfant. Elle n’est toujours pas indépendante, encore sous le joug d’un homme, d’un père. » C’est finalement sans simulacre de mains, et seule, qu’elle atteindra la liberté.
Type de démarche : En savoir plus sur les étapes de fabrication d'un film d'animation
Spécialiste du cinéma d’animation, docteure en sociologie de la culture, Cécile Noesser mène en parallèle activités de recherche, d’enseignement, de programmation et de coordination dans le domaine du cinéma d’animation.
Autrice de La Résistible ascension du cinéma d’animation, publié en 2016, elle enseigne l'histoire du cinéma d'animation à l'École supérieure d'art et du design d'Amiens (ESAD, images animées). Elle crée l’association PHENAKIS en 2020.
PHENAKIS fait découvrir au public, petits et grands, les œuvres originales qui se cachent derrière les films, et porte ainsi l’animation au-delà des frontières du film et de l'écran.
A destination des médiathèques, espaces culturels, ou encore festivals, les expositions sont disponibles clés en main et adaptées à tous les publics, permettant de plonger dans l’univers de vos réalisateurs favoris !
Tous publics (à partir de 11 ans)
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